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Dieu aime ceux qui se repentent

Dernière mise à jour : 5 mars

Louange à Dieu, Maître de toute la création, dont la Parole éclaire nos vies et dont la Miséricorde embrasse toute l’humanité.


Le Coran n’attend pas de nous qu’on soit parfaits, mais attend de nous une conscience éveillée, toujours prête à renouer avec le Divin, chaque fois qu’elle est confrontée à une tentation, une distraction ou à une perte de motivation.



Dans la sourate 2 verset 222 il est dit que “Dieu aime ceux qui se repentent” et à

douze reprises dans le Coran, Dieu nous rappelle qu’il est « Celui qui accueille le repentir ».


Dans la tradition il est rapporté que : كل ابن آدم خطاء "Tous les enfants d'Adam commettent des fautes, les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent et reviennent vers Dieu". Il est également rapporté que le prophète Muhammad (PSL) aimait répéter cette invocation : Ô Dieu pardonne-moi, accepte mon repentir. Tu es celui qui pardonne abondamment, tu es le Clément.

اللهم اغفر لي وتب علي، إنك أنت التواب الرحيم


Si Dieu par essence est Parfait; l'être humain de par sa nature est faillible, fragile, programmé pour se tromper, et c’est ses capacités à reconnaître ses faiblesses, faire preuve d’humilité, demander pardon et corriger ses erreurs qui le font grandir en humanité.


Reconnaître ses erreurs : la clé du repentir sincère


C’est ce que nous apprend le récit de la création dans la sourate 2 du Coran. Contrairement à Ibliss, Adam et Eve après s’être trompés, ont reconnu leur tort, se sont remis en question en déclarant "nous avons été injustes envers nous-mêmes", ont demandé pardon et à aucun moment, ils n’ont rejeté la faute sur Ibliss, qui était pourtant à l’origine de leur erreur.


Reconnaître ses fautes est le premier pas vers un repentir sincère. L’humilité devant ses propres limites ouvre la porte de la miséricorde divine. C’est ce que nous enseigne cette invocation prophétique d’une profondeur bouleversante :


« Ô mon Dieu, Tu es mon Seigneur, nul n’est digne d’adoration en dehors de Toi. Tu m’as créé et je suis Ton serviteur. Je m’efforce de rester fidèle à Ton engagement et à Ta promesse autant que je le peux. Je cherche refuge auprès de Toi contre le mal que j’ai commis. Je reconnais Tes bienfaits à mon égard et j’avoue mes fautes. Pardonne-moi, car nul autre que Toi ne pardonne les péchés. »

اللَّهُمَّ أَنْتَ رَبِّي، لَا إِلَهَ إِلَّا أَنْتَ، خَلَقْتَنِي وَأَنَا عَبْدُكَ، وَأَنَا عَلَى عَهْدِكَ وَوَعْدِكَ مَا اسْتَطَعْتُ، أَعُوذُ بِكَ مِنْ شَرِّ مَا صَنَعْتُ، أَبُوءُ لَكَ بِنِعْمَتِكَ عَلَيَّ، وَأَبُوءُ بِذَنْبِي، فَاغْفِرْ لِي، إِنَّهُ لَا يَغْفِرُ الذُّنُوبَ إِلَّا أَنْتَ.


Voilà l’essence même du repentir : l’aveu humble et sincère. C’est dans cette prise de conscience que l’être humain s’élève, non par sa perfection – qui est impossible –, mais par sa capacité à revenir vers Dieu avec un cœur renouvelé.

Iblis, en revanche, s’est enfermé dans l’orgueil. Il n’a jamais reconnu son erreur, préférant rejeter la faute sur Dieu, qu’il a accusé d’être responsable de sa chute. Son arrogance l’a privé du chemin du retour, nous enseignant ainsi une vérité essentielle : Celui qui refuse de reconnaître ses erreurs se condamne à l’aveuglement.


L’autosatisfaction est un piège redoutable. Elle fige l’âme et l’empêche de progresser. À l’inverse, le repentir sincère est un acte de courage et de lucidité : il est la preuve d’un cœur vivant, toujours prêt à s’élever.

Un autre obstacle au repentir est le désespoir. Sous le poids du regard des autres, celui qui a fauté peut être submergé par une culpabilité si intense qu’elle le plonge dans la détresse et l’oubli de la Miséricorde infinie de Dieu.


C’est pourquoi le Coran ne cesse de rappeler l’immensité de la miséricorde divine :

{Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui Le Pardonneur, Le Très Miséricordieux. »} (Az-Zoumar, 39:53)


Éprouver du regret et ressentir de la culpabilité après une faute est naturel, voire nécessaire pour éveiller la conscience. Mais il est essentiel de se rappeler qu’aucun péché, aussi grand soit-il, ne dépasse la Miséricorde infinie de Dieu. Le repentir n’est pas un fardeau, mais une porte ouverte vers la réconciliation avec soi-même et avec le Divin.





Le Coran, tout en nous appelant à l’espérance et au repentir, nous met également en garde contre le laisser-aller et la négligence. Il nous exhorte à réagir rapidement, car une mauvaise action que l’on minimise peut, avec le temps, se transformer en une habitude persistante, voire en une addiction dont il devient difficile de se libérer.

إِنَّمَا التَّوْبَةُ عَلَى اللَّهِ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السُّوءَ بِجَهَالَةٍ ثُمَّ يَتُوبُونَ مِنْ قَرِيبٍ فَأُولَئِكَ يَتُوبُ اللَّهُ عَلَيْهِمْ وَكَانَ اللَّهُ عَلِيمًا حَكِيمًا وَلَيْسَتِ التَّوْبَةُ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السَّيِّئَاتِ حَتَّى إِذَا حَضَرَ أَحَدَهُمُ الْمَوْتُ قَالَ إِنِّي تُبْتُ الْآنَ

« Dieu accueille seulement le repentir de ceux qui commettent le mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voilà ceux dont Dieu accepte le repentir. Et Dieu est Omniscient et Sage. Mais aucun pardon ne sera accordé à ceux qui persistent dans leurs péchés et qui, à l’approche de la mort, disent : "À présent, nous nous repentons !" » (An-Nisâ’, 4:17-18)


Le repentir, selon le Coran, n’est pas un simple acte occasionnel que l’on remet sans cesse à plus tard. Il s’agit d’un engagement permanent, un travail sur soi qui maintient notre conscience en éveil, tel un bouclier contre l’insouciance.

C’est une école de transformation où chaque erreur devient une opportunité d’élévation spirituelle. Plutôt que d’être une simple reconnaissance du passé, le repentir est une dynamique qui nous pousse vers l’amélioration et la proximité avec Dieu.


Que le Tout Miséricordieux fasse de nous des cœurs repentants, qu’Il transforme nos fautes en œuvres méritoires et qu’Il agrée notre retour sincère vers Lui.


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