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Muhammad Iqbal

Photo du rédacteur: ecmbordeauxecmbordeaux

Dernière mise à jour : 29 oct. 2023


J’avais pris l’habitude écrit Muhammad Iqbal, de lire le Coran après chaque prière de l’aube.


Mon père me voyait et me dit que fais-tu ?


Je répondis : je lis le Coran.


A plusieurs reprises, il me posait la même question et je lui donnais la même réponse.


Un jour je lui fis la remarque.


Père pourquoi tu me poses toujours la même question alors même que tu me vois faire la mêm chose ?


Fils, je cherche à te dire : lis le Coran comme si, c’est à toi qu’il est révélé !

Depuis ce jour, je lis le Coran, en me disant que c'est à moi que Dieu s'adresse et que c'est moi, qui suis le destinataire du Message.





Cette manière de lire a bouleversé le regard que je porte sur moi-même et sur la création, le Coran est devenu mon compagnon, ses signes ont éveillé mon intelligence et illuminé mon coeur.


Le conseil de mon père a été déterminant et a eu la plus grande influence sur ma vie.


Né 1877 en Inde britannique ( l'actuel Pakistan) Muhammad Iqbal poursuivra ses études au Collège de Cambridge où publia sa thèse de doctorat. Juriste, avocat, philosophe et poète, Iqbal est devenu un semeur d’amour et un éveilleur des consciences. Sa philosophie a été un appel pour les valeurs de la morale universelle.


Tout au long de sa vie il utilisera le Coran comme moteur, pour insuffler dans l’âme du musulman le sens d’accomplir sa mission suprême dans la vie.


Pour Iqbal le but principal du Coran est « d’éveiller dans l’homme une conscience plus haute de ses multiples relations avec Dieu et l’univers» et de le confirmer dans le rôle qu’il doit jouer sur terre, à savoir «celui de coopérer avec Dieu afin d’aider l’humanité en marche».

Dans son analyse Iqbal reprochera aux écoles religieuses conservatrices, l'excès d'interprétations non productives et des polémiques stériles, alors même que le musulman a besoin de ce qu'il appelle "le cri de la foi", une foi qui éveille à la Présence et qui met en mouvement vers le bien :


ما في مدارسك التي ترتادهـا

إلا بحوث مغفَّـل وبـليـدِ

سرُّ الدراسة في فؤادك كامنٌ

لو كنت تحسن صرخة التوحيدِ


Dans les écoles que tu fréquentes

tu ne trouveras la plus part du temps

qu'une production stérile et stupide

le secret de la connaissance se trouve dans ton coeur

si seulement, tu maîtrisais le cri de la foi


Il critiquera également le mysticisme passif de ceux qui négligent le monde, car d'après lui, l’homme ne peut refuser le monde, qu'il doit sans cesse travailler à améliorer et transformer, car la vie est une réalité et non une illusion.


L’islam, d'après Iqbal, n’enseigne pas la renonciation au monde mais condamne l’attachement au matérialisme.

Pour Iqbal, ces deux catégories de lectures religieuse sont responsables de bien de maux du monde musulman.

S’adressant au musulman, il écrit :

« Ô toi qui est prisonnier de leur imitation, libère-toi !

Prends refuge dans le Coran et libère-toi ! »



Mort en 1938, ses nombreux poèmes viseront à faire reculer la haine qui s'est emparé du monde de l'époque, dans le but de construire un monde de paix, de prospérité et de justice.


Quand l'amour accompagnent l'intelligence,

l’homme devient l'architecte d'un autre univers !

Lève-toi et dessine un monde nouveau,

unis l'amour à l'intelligence.



Son rêve reste toujours d'actualité.




 
 
 

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