Louanges à Dieu Seigneur des mondes, je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Muhammad (PSL) est le Messager de Dieu.
Seigneur Dieu ! Nous Te demandons Ta crainte en privé et en public, de dire la vérité, que nous soyons satisfaits ou en colère, la modération dans la privation ou dans l'opulence, un bonheur non périssable et une joie du cœur continuelle. Nous Te demandons la satisfaction quant à ce que Tu as décidé, une vie paisible après la mort, le plaisir de Te contempler, le désir de Te rencontrer, et de nous épargner tout malheur dommageable et toute subversion qui égare.
Seigneur Dieu ! Embellis-nous par la parure de la foi et mets-nous au nombre de ceux qui guident et qui sont guidés ».
((اللَّهُمَّ بِعِلْمِكَ الْغَيْبَ، وَقُدْرَتِكَ عَلَى الْخَلْقِ، أَحْيِنِي مَا عَلِمْتَ الْحَيَاةَ خَيْرًا لِي، وَتَوَفَّنِي إِذَا عَلِمْتَ الْوَفَاةَ خَيْرًا لِي، اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ خَشْيَتَكَ فِي الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ، وَأَسْأَلُكَ كَلِمَةَ الْحَقِّ فِي الرِّضَا وَالْغَضَبِ، وَأَسْأَلُكَ الْقَصْدَ فِي الْغِنَى وَالْفَقْرِ، وَأَسْأَلُكَ نَعِيمَاً لاَ يَنْفَدُ، وأَسْأَلُكَ قُرَّةَ عَيْنٍ لاَ تَنْقَطِعْ، وَأَسْأَلُكَ الرِّضَا بَعَدَ الْقَضَاءِ، وَأَسْأَلُكَ بَرْدَ الْعَيْشِ بَعْدَ الْمَوْتِ، وَأَسْأْلُكَ لَذَّةَ النَّظَرِ إلَى وَجْهِكَ، وَالشَّوْقَ إِلَى لِقَائِكَ، فِي غَيْرِ ضَرَّاءَ مُضِرَّةٍ، وَلاَ فِتْنَةٍ مُضِلَّةٍ، اللَّهُمَّ زَيِّنَّا بِزِينَةِ الإِيمَانِ، وَاجْعَلْنَا هُدَاةً مُهْتَدِينَ))
Chers frères et sœurs, je vous recommande ainsi qu'à moi même la piété et l'amour de Dieu.
Dans le Coran, sourate 2 verset 177, il est écrit:
« La bonté pieuse (la bienfaisance) ne consiste pas à tourner votre visage vers l’orient ou vers l’occident, pieux ( l’homme vraiment pieux ) est celui qui croit en Dieu au Jour Dernier ; aux anges au Livre et aux prophètes ; celui qui pour l’amour de Dieu donne de son argent à ses proches, aux orphelins, aux pauvres, à l’étranger de passage et pour libérer des esclaves (le rachat des captifs) ; celui qui accomplit la prière, qui fait l’aumône ( donne la zakat ), ceux qui tiennent leurs engagements qui sont patients dans l’adversité , dans le malheur et face au danger. Voilà ceux qui sont sincères et voilà ceux qui craignent vraiment Dieu. » 2/177
لَّيْسَ الْبِرَّ أَن تُوَلُّواْ وُجُوهَكُمْ قِبَلَ الْمَشْرِقِ وَالْمَغْرِبِ وَلَـكِنَّ الْبِرَّ مَنْ آمَنَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وَالْمَلآئِكَةِ وَالْكِتَابِ وَالنَّبِيِّينَ وَآتَى الْمَالَ عَلَى حُبِّهِ ذَوِي الْقُرْبَى وَالْيَتَامَى وَالْمَسَاكِينَ وَابْنَ السَّبِيلِ وَالسَّآئِلِينَ وَفِي الرِّقَابِ وَأَقَامَ الصَّلاةَ وَآتَى الزَّكَاةَ وَالْمُوفُونَ بِعَهْدِهِمْ إِذَا عَاهَدُواْ وَالصَّابِرِينَ فِي الْبَأْسَاء والضَّرَّاء وَحِينَ الْبَأْسِ أُولَـئِكَ الَّذِينَ صَدَقُوا وَأُولَـئِكَ هُمُ الْمُتَّقُونَ
Les conflits qui éclatent entre les différentes religions où à l’intérieur d’une même religion peuvent être des divergences de fond ou de forme, porter sur l'essentiel ou l'accessoire.
Le Coran nous enseigne dans ce verset, que la direction de la Qibla, condition importante pour la validation de la prière, ne doit pas nous faire oublier, ce qui est beaucoup plus important, et qui constitue la finalité et l’essence même de la religion.
Le verset nous apprend à hiérarchiser nos questionnements et nos priorités, à nous attacher à l’essentiel de ce qui fait la religion, à savoir, prioriser le fond sur la forme, et l’essentiel sur l’accessoire.
Porter la foi, donner aux plus démunis, développer une relation de qualité avec Dieu et avec les hommes, patienter et persévérer en toute circonstance, sont les éléments constitutifs d’une religiosité authentique.
Pratiquer avec discernement permet à coup sûr, de faire reculer les conflits et la violence et c’est peut-être même, la seule manière.
Le premier fondement sur lequel repose la vraie religiosité est la foi.
Mais de quelle foi s'agit-il ? La foi est d'abord un éveil de la conscience pour répondre aux questions existentielles. C’est une conviction intime que se construit et s’approfondit lorsque l’individu prend l’habitude de s’interroger, de réfléchir, de méditer et de s’émerveiller.
Pour inciter à cet éveil, le Coran ne cesse d’appeler à prendre le temps d’observer le monde des signes et les éléments de la nature :
« Ne regardent-ils pas comment les chameaux ont été crées ? Et le ciel comment il a été élevé ? Et les montagnes comment elles sont dressées ? Et la terre comment elle a été aplanie ? »20/88.
Ces questions sont ouvertes et le Coran ne donne aucune réponse, laissant la liberté à chacun de choisir la sienne. Dans les versets 21-22 qui suivent, le Coran va plus loin et s’adresse directement à Muhammad pour lui préciser sa fonction :
« Rappelles, ton rôle se limite au rappel, tu n’as aucune autorité sur eux ! »
Ta mission est d’éveiller, non de contraindre ! De conseiller, non de forcer ! Le but est de porter la foi de manière libre et autonome, avec discernement, amour et conviction.
C’est d’ailleurs pour cela qu’on retrouve l’art du questionnement dans l'éducation Prophétique. Le compagnon Anass vint lui demander :
« Quant est ce que se produira le Jour dernier ?». Le Messager répondit « Qu’as-tu donc préparé pour ce jour ? ». « Pas grand-chose Ô messager, à part que j’aime Dieu et Son Prophète » répondit le compagnon. « Tu seras le Jour Dernier , en compagnie de ceux que tu aimes», les compagnons qui étaient présents furent remplis de joie, en écoutant la réponse du Prophète.
عن أنس رضي الله عنه أن رجلا سأل النبي " صلى الله عليه وسلم عن الساعة فقال: متى الساعة؟ قال: وماذا أعددت لها؟ قال: لا شيء إلا أني أحب الله ورسوله صلى الله عليه وسلم فقال: "أنت مع من أحببت". قال أنس: فما فرحنا بشيء فرحنا بقول النبي صلى الله عليه وسلم: "أنت مع من أحببت"
Une question lorsqu'elle est bien choisie, peut éveiller la conscience, rappeler à chacun, cette vérité simple et profonde, que demain devant Dieu, nous aurons à nous présenter seul devant Lui, et que par conséquent nous avons tout intérêt à nous unir autour des valeurs communes, exceller dans nos actions, nous transformer pour devenir des éléments moteurs dans notre société et espérer ainsi, accéder au bonheur dans ce monde et dans l’autre.
Dans le cercle familial, La peur et la volonté de protéger son enfant des dérives de la société peut pousser certains parents à vouloir imposer par la contrainte la pratique religieuse. Imposer de manière autoritaire la prière, le jeûne ou le foulard est non seulement contraire à la sagesse coranique et à la tradition prophétique mais il est déstabilisant et contre productif à plus d’un titre.
Éduquer par la récompense peu sembler un acte bienveillant, mais à long terme cela peut devenir inefficace. L’enfant s’habituant à la récompense, son effet diminue de même que l’envie de faire le bien.
Par contre stimuler la curiosité d'un enfant par le questionnement pour l’amener à reconnaître ses besoins et les respecter, puis par des questions bien choisies, l’amener à réfléchir pour distinguer de manière intrinsèque entre le bien et le mal afin d’accéder au respect des règles éthiques et de vie en société est beaucoup plus épanouissant tant pour les parents que pour leurs enfants.
2) Donner aux plus démunis est le deuxième pilier d’une religiosité authentique.
Vous remarquerez dans ce verset que l’acte de donner est cité avant celui de prier :
« L’homme vraiment pieux est celui qui croit en Dieu au Jour Dernier ; aux anges au Livre et aux prophètes ; celui qui pour l’amour de Dieu donne de son argent à ses proches, aux orphelins, aux pauvres, à l’étranger de passage et pour libérer des esclaves ; celui qui accomplit la prière,…
Pour le Coran une foi véritable ne peut être égoïste.
Libérer les humains de la misère et de la pauvreté, doit être la priorité de tout homme de foi, et dans ce verset, on voit bien qu’il est mis face à cette responsabilité à titre individuel !
Aujourd’hui, alors que le nombre de réfugiés et de déplacés ne cesse d’augmenter dans le monde et que la pauvreté et la misère font perdre sa dignité à l’être humain, on est en droit de se demander pourquoi l’intelligence du musulman reste fixée sur des questions de forme et ne se préoccupe-t-elle pas des questions de fond telle que la lutte contre la misère ? Pourquoi ne se préoccupe-t-elle pas de la lutte contre le chômage ?
Pourquoi le musulman ne met-il pas à la tête de ses préoccupations la question économique ? Pourquoi ne réfléchit-il pas au développement d’une économie solidaire et d’une agriculture qui respecte l’environnement ? Pourquoi ne réfléchit-il pas à une manière de donner et de partager qui soit beaucoup plus efficace ?
S’il le faisait, au lieu de rester empêtré dans des questions religieuses, qui ne sont pas aussi importantes qu’il le pense ou qu’on voudrait le lui faire croire ; ne serait-t-il pas amené à s’impliquer dans la quête des sciences expérimentales et humaines, beaucoup plus bénéfiques et beaucoup plus proches de ce que Dieu attend de lui ?
N’est-ce pas là la vraie religiosité et la voie de la bienfaisance voulue par Dieu ?
Pour Muhammad Iqbal (1875-1938), l’un des enseignements fondamentaux de la Révélation coranique correspond à l’idée suivante : si l’homme, respirant le souffle de la vie, cesse de s’interroger, de réfléchir et de prendre l’initiative face à l’épreuve, s’il cesse de développer les richesses intérieures de son être, s’il cesse de développer en lui l’élan intérieur d’avancer dans la vie, alors il crée ainsi, par son attentisme, son inaction et sa démission, les conditions de son abandon par Dieu.
Dieu est avec les vivants, c’est-à-dire ceux qui agissent pour transformer la réalité vécue en une réalité voulue par Dieu, conforme aux principes divins de Miséricorde, de fraternité, de solidarité, d’entre aide, de justice et de paix.
« En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple tant que les hommes qui le composent n’auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes » 11/13.
" إِنَّ اللّهَ لاَ يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّى يُغَيِّرُواْ مَا بِأَنْفُسِهِمْ "
Nous demandons à Allah qu'Il éveille notre intelligence, remplisse notre cœur d'amour et de douceur, pardonne nos erreurs et rende nos actions meilleures.
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